Revivez l’époque du Japon traditionnel d’avant-guerre, avec l’élégant portrait d’une jeune femme asiatique aux allures de geisha. Un dessin délicat, à la fois épuré et coloré qui évoque toute la beauté raffinée du folklore japonais.

Dessin portrait d’une jeune femme asiatique en geisha

Un dessin inspiré d’une photo de mode de Lena Melnik

Pour ce dessin, je me suis inspirée d’une photo de mode prise par la jeune photographe new-yorkaise Lena Melnik pour le magazine féminin américain Harper’s Bazaar. Le sujet de la photo est un top-modèle asiatique. La jeune femme est très belle avec ses longs cheveux noirs coiffés en chignon lâche, son cou de cygne, sa peau laiteuse, ses yeux noirs bridés et sa bouche ourlée et pulpeuse. Elle pose de trois-quart, vêtue d’un simple haut noir, devant une toile blanche. Elle regarde vers le bas. Son visage est calme et impassible et sa gravité naturelle lui confère une grâce et une élégance éblouissante. Son maquillage naturel donne à son visage une pureté et une fraîcheur infantile malgré l’absence de couleur. La photo est en effet en noir et blanc. Cette simplicité dans la mise en scène et cette composition épurée concentrent l’attention sur la beauté du modèle.

Le portrait d’une jeune femme japonaise vêtue en geisha

J’ai choisi de reprendre la pose et le visage de la jeune femme pour réinterpréter la photo à la manière du Japon traditionnel et folklorique d’avant-guerre. Avec cet anachronisme, j’ai recréé un personnage à partir de l’impression que me suscitait cette photo. Cette jeune femme à l’expression pudique et figée avait quelque chose de la grâce des geishas, ces élégantes femmes artistes à la beauté sophistiquée qui, au début du 20e siècle, étaient entièrement vouées à l’art du divertissement (musique, danse, conversation…). Tout comme elles, la jeune mannequin est prisonnière de son image. Par son métier, elle se doit d’incarner la perfection, ou tout du moins un certain standard de beauté. J’ai remplacé le vêtement contemporain de la mannequin par un kimono. Le grand raffinement des tenues des geishas sied parfaitement au visage subtil de la jeune femme. J’ai néanmoins préféré garder son visage au naturel et l’effet coiffé-décoiffé de son chignon. J’y ai juste ajouté une broche à fleurs appelée « kanzachi » et portée par les Maiko, les apprenties geishas. Le but n’était pas de reproduire exactement l’allure d’une vraie geisha, mais simplement de l’évoquer pour établir un parallèle avec le passé. De manière métaphorique, la jeune japonaise devient comme l’incarnation éphémère d’un fantasme du passé, une ombre élégante qui s’efface comme un rêve au petit matin…

Un dessin réinterprété, coloré et délicat

J’ai choisi de réinterpréter la photo par le biais de la couleur. J’avais toutefois envie de conserver en partie le style en noir et blanc du portrait, qui correspond très bien aux couleurs de la jeune femme (cheveux et yeux noirs, peau blanche). Je l’ai donc dessinée au crayon, de manière à la fois délicate et contrastée. Pour marquer la rupture d’époque et le côté flamboyant de la tenue des geishas, j’ai relevé son vêtement et l’accessoire de sa coiffure à l’aquarelle. Par cette confrontation de la couleur avec le noir et blanc, j’ai voulu instaurer un décalage, une rupture de style. Les ajouts que j’ai apportés à la photo viennent se greffer et non s’intégrer de manière naturelle au portrait.
Ces deux niveaux superposés m’ont permis de cumuler le côté bariolé d’une tenue folklorique et la beauté douce, naturelle et sans artifices de la jeune femme.

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