Dans le cadre de mes portraits du monde, retour en terre d’Afrique, cette fois pour y découvrir la Namibie et plus précisément la tribu himba, une minorité ethnique nomade à l’aspect physique très caractéristique.

Portrait d‘une femme himba : l’Afrique sous son meilleur profil ?

Portrait d‘une femme himba : un concept fort au service d’un message

Portrait d’une femme himba s’inscrit dans une série de trois portraits ( cf. l’Africain au chapeau et Portrait d’une femme Masaï). Ces tableaux présente un concept fort : mettre en avant le paradoxe de l’Afrique en jouant sur les contrastes et une opposition entre sujet et fond.

Deux visions de l‘Afrique qui s’opposent dans un portrait

Ce portrait est celui d’une jeune femme de la tribu himba (Namibie). Elle est représenté de profil, dans une posture presque hiératique : elle se tient bien droite, fièrement, et regarde droit devant elle. Cette posture lui confère des allures de statuette et un caractère presque sacré.

La texture du fond rappelle celle du torchis (mélange de paille, d’excrément de vache et d’argile qui recouvre les maisons) et le jaune la couleur de la paille ou du soleil, symbole éternel de l’Afrique.

Le fond a ici beaucoup d’importance car il occupe les deux tiers du tableaux. Cette partition déroutante, où le sujet semble s’effacer devant le fond, évoque la confrontation entre deux visions antagonistes de l’Afrique : d’un côté l’image prédominante d’une Afrique fantasmée, avec ses couleurs vives, son soleil rougeoyant, sa savane verdoyante peuplé d’animaux majestueux et ses peuples exotiques, et de l’autre l’image sombre d’un continent pauvre aux cultures menacées.

Par sa posture droite et digne, cette jeune femme symbolise la fierté de l’Afrique, qui lutte pour préserver sa richesse et ses traditions.

Un portrait à l‘acrylique : pour une approche sensible de l’Afrique

Le tableau a été réalisé à la peinture acrylique. J’ai choisi cette technique car l’Afrique évoquait pour moi des pigments saturés, des couleurs vives. Ce choix permet aussi des effets de matière intéressants. Utilisée sur du papier aquarelle à gros grains, la peinture donne aux surfaces une texture rugueuse qui évoque à merveille la terre, l’ocre sur la peau de la jeune femme et le torchis des habitations traditionnelles africaines.