Laissez-vous séduire par la beauté et le charme du Maghreb avec ce dessin portrait sombre et envoûtant d’une jeune femme libyenne au voile rouge, inspiré d’une photographie d’Eric Lafforgue. Un dessin contrasté, où l’obscurité révèle la couleur…
Dessin portrait d’une jeune femme libyenne au voile rouge
Une splendide jeune femme libyenne photographiée par Eric Lafforgue
Ce dessin m’a été inspiré par une photo d’Eric Lafforgue, photographe autodidacte qui a voyagé dans le monde entier à la recherche de visages et de paysages insolites. Avide de rencontres et d’échanges avec les autochtones, il tire de la relation de confiance qu’il établit avec ses modèles des portraits d’une intensité frappante. Photographe téméraire, Eric Lafforgue privilégie les endroits reculés, peu fréquentés par les touristes, voire même parfois dangereux comme la Corée du Nord, la Somalie ou encore la Libye, où il a photographié cette splendide jeune femme.
Le dessin portrait d‘une jeune libyenne coiffée d’un voile rouge
La jeune femme qui figure sur ce dessin portrait est cadrée d’assez près : on ne voit pas ses vêtements mais uniquement le voile rouge bordeaux qu’elle porte sur sa tête et seul son visage se détache de l’obscurité. Tel un masque, il semble flotter dans le néant, tout comme le voile qui est simplement posé dessus sans l’envelopper complètement. En Libye, depuis maintenant plusieurs décennies, l’État et la religion règnent ensemble. Cet islam politique passe par l’application des règles de la charia qui impose le port du voile aux femmes. La jeune libyenne nous sourit de manière énigmatique et ses grands yeux noirs en amandes, cerclés de khôl, nous observent d’un air narquois. Son regard aiguisé et abyssal est semblable à celui d’un chat ou d’un sphinx. La jeune femme a la peau claire des femmes du Maghreb et pourtant par les traits de son visage – des pommettes saillantes, un petit nez camus et une large bouche pulpeuse – elle ressemblerait d’avantage à une éthiopienne ou une érythréenne. Ce visage est bien la preuve de l’incroyable métissage et de la grande diversité de la beauté africaine.
Un dessin contrasté où l’obscurité révèle la couleur
Pour mettre l’accent sur le visage et les couleurs, j’ai opté pour un fond aussi contrasté que celui de la photo. Je l’ai réalisé à l’encre de Chine, qui permet d’obtenir un noir profond et homogène. Cette obscurité fait ressortir la couleur. Le voile et le visage de la libyenne ont d’abord été dessiné au crayon 2H. Je les ai ensuite peints à l’aquarelle pour suggérer la douceur du voile et conserver l’aspect velouté de la peau de la jeune femme. Pour finir, j’ai voulu donner plus de présence et d’intensité à son regard en retravaillant ses yeux avec un stylo fin noir.