Le portrait dessin d’une jeune nonne tibétaine à la tête rasée, réalisé d’après une photo de Phil Borges. Un tableau à l’aquarelle, émouvant et à l’atmosphère paisible, qui exprime toute la tristesse et la nostalgie d’une jeune femme, obligée de s’exiler de son pays pour accomplir sa spiritualité.
Portrait dessin d’une jeune nonne tibétaine à la tête rasée
Une photo prise par Phil Borges en Inde, au couvent de Dolma Ling
Ce portrait a été dessiné d’après une photo de Phil Borges, photographe américain passionné de peuples indigènes et engagé pour la survie de leurs cultures. Depuis plus de vingt-cinq ans, il parcours l’Éthiopie, le Kenya et le Tibet et nous livre des portraits aux couleurs cendrées, d’une pureté et d’une sensibilité surprenantes. Ces clichés racontent avec beaucoup d’émotions le combat livré par ces peuples indigènes pour leur survie, dans un monde ou les cultures et l’environnement naturel sont menacés. Phil Borges a photographié cette jeune femme, prénommée Ngawang, dans un couvent en Inde, Dolma Ling Nunnery.
Le portrait d’une jeune femme tibétaine exilée en Inde pour devenir nonne
Ce portrait représente une jeune femme tibétaine à la tête rasée, vêtue de son habit de nonne. Son bras est plié contre sa poitrine, en signe de protection ou d’introspection. La tête baissée, elle regarde au sol, le visage calme et mélancolique. Elle semble profondément perdue dans ses pensées, très loin du monde qui l’entoure. On peut lire de la tristesse sur son visage. Sans doute la nostalgie de son pays qui la gagne. En effet, les restrictions en vigueur au Tibet ne lui permettant pas de devenir nonne, elle a choisi de s’exiler en Inde pour pouvoir accomplir sa quête spirituelle en toute liberté. Mais c’était un choix terrible qui l’a séparée de sa famille et de sa maison. Derrière elle s’étendent les montagnes rocheuses de l’Himalaya. Le paysage est gris comme son habit : les montagnes au loin, le ciel nuageux, la végétation… Le sujet et son environnement sont en parfaite harmonie, c’est presque comme s’ils ne faisaient qu’un !
Ce portrait m’a beaucoup touchée car la jeune tibétaine que Phil Borges a photographiée a exactement mon âge. Elle a dû prendre une décision terrible pour réaliser son rêve et être elle-même et j’admire son courage. De plus, j’ai été frappée par sa beauté, ce visage doux et plein de grâce, cette élégance naturelle malgré la simplicité de sa tenue, sans aucun accessoire féminin.
Un portrait dessin au crayon et à l’aquarelle, tout en délicatesse
Une fois de plus j’ai utilisé les couleurs douces et diluées de l’aquarelle pour donner vie à ce portrait dessin. La jeune nonne a au préalable été dessinée au crayon 2H, pour éviter des contrastes trop forts et conserver toute la douceur et la grâce de son visage. J’ai l’ai ensuite colorisée dans des teintes peu saturées pour garder la palette chromatique des photos de Phil Borges (gris, blanc, beige, noir). L’aquarelle permet un rendu tout en délicatesse, qui respecte la finesse du travail au crayon. Le décor (le ciel, les montagnes) a été suggéré plus rapidement, directement à l’aquarelle. Avec ce portrait je voulais une composition simple et épurée, en accord avec la sobriété du mode de vie des nonnes.