Ce portrait dessin d’une jeune fille amazonienne, inspiré d’une photographie de David Lazar, vous plonge au cœur de la forêt équatoriale du Brésil, peuplée de nombreuses tribus primitives. L’image sublime d’une jeune indigène en communion avec la nature, malgré la menace qui plane sur son habitat.
Portrait dessin d’une jeune fille de tribu amazonienne
Une photo de jeune amazonienne prise par David Lazar
Ce portrait d’une jeune fille d’une tribu amazonienne a été réalisé à partir d’une photo de David Lazar, un jeune et talentueux photographe de voyage australien. Le cliché original s’intitule Indian Girl in the Jungle. J’ai été frappée par la beauté de cette jeune indigène aux cheveux noirs, photographiée au cœur même d’une jungle amazonienne éclatante et sauvage. J’ai choisi de réinterpréter cette image de manière fidèle pour ne pas troubler l’harmonie délicate de la photo. Cette dernière m’a tellement touchée dans sa globalité (par son cadrage, ses couleurs, son décor et son atmosphère) que je n’ai pas eu envie de la dénaturer. Tout en conservant cet équilibre fragile, j’y ai ajouté ma touche personnelle, mon regard et ma propre interprétation. Ce dessin est finalement le miroir de la photo passée à travers le filtre de mes yeux et de mes émotions.
Des dessins d’enfants amazoniens en communion avec la nature
Ce dessin fait partie de ma série « Portraits d’Amazonie » qui regroupe trois portraits d’enfants sur le thème des indiens du Brésil. Dans chacun de ces trois tableaux le décor et la végétation sont très présents ; les portraits prennent une dimension nouvelle en adoptant un cadre, une perspective au-delà du sujet principal. Les visages tantôt émergent, tantôt se cachent derrière une végétation dense et prolifère, omniprésente et au caractère sauvage. Il y a un très fort contraste entre les sujets et cette végétation verdoyante autour d’eux.
Le triptyque a pour but d’évoquer la sacralité de cette forêt primaire majestueuse et de ses espaces qui restent pour l’heure encore inviolés. Quoi de mieux pour cela que la beauté pure et virginale de ces enfants brésiliens issus de peuples primitifs ! Placés dans un décor de végétation luxuriante, leurs visages s’animent et l’âme de la forêt semble s’insuffler en eux. Tels ses esprits, ils nous transmettent leur message : la forêt se meurt et avec elle ses gardiens : des familles entières d’indigènes, leur culture et leurs traditions ancestrales. En effet le commerce du bois exotique, qui entraîne la déforestation du « poumon vert » de notre planète, continue de faire des ravages et, repoussés toujours plus loin dans leurs terres, les indiens seront bientôt contraints d’abandonner leur habitat millénaire pour se plier aux modes de vie moderne.
Dessin d’une jeune fille amazonienne : la voix de la forêt
Sur ce dessin, une jeune fille d’une tribu amazonienne est accroupie, cachée dans les feuillages. Elle regarde la forêt qui l’entoure avec perplexité : est-elle à l’affût d’une proie à chasser ou se demande-t-elle à quoi ressemblera cette forêt dans des décennies ? Son visage est de trois quart et tourné vers la cime des arbres, d’où provient la lumière qui éclaire la clairière derrière elle. Ses cheveux sont lisses et d’un noir de geai qui contraste avec sa peau mate légèrement cuivrée. Son buste et ses bras sont nus et peints de motifs géométriques. La végétation qui l’enveloppe est dense et luxuriante, l’eau ne manque pas à en juger par le vert éclatant des feuillages.
Ce portrait émane une grande sérénité, un sentiment profond de communion avec la nature. La jeune fille semble faire partie intégrante de cette forêt paisible et silencieuse. C’est ici qu’elle est née et c’est probablement ici qu’elle continuera de vivre et que grandiront ses enfants …si du moins on ne détruit pas son habitat naturel !
Quand l’aquarelle donne vie au dessin…
J’ai réalisé ce dessin à l’aquarelle. Cette technique m’a permis de hiérarchiser la profondeur de chaque élément du tableau et de rendre compte des différences d’intensité de couleur présentes sur la photo support. J’ai traité la forêt en arrière-plan de manière floue, avec des couleurs pâles pour la suggérer plus que la dessiner. J’ai ainsi pu mettre l’accent sur le sujet principal : la jeune fille à l’avant-plan. Je l’ai dessinée de façon beaucoup plus nette et précise, avec davantage de contrastes. La végétation au premier plan joue également un rôle primordial. Elle enveloppe la jeune amazonienne et la connecte physiquement à la forêt, telle une mère qui protège son enfant. Ce lien maternel qui unit la forêt et la jeune indigène traduit l’importance de la forêt dans le cœur et la vie quotidienne des indiens d’Amazonie, véritable source de vie qui leur procure tout ce dont ils ont besoin (abris, nourriture, matière première,…). Avec ces feuillages au premier plan, l’environnement sort du fond pour devenir sujet lui-même, au même titre que la jeune fille.
J’ai travaillé l’avant-plan avec des reflets au stylo blanc de manière à redonner un peu d’éclat aux couleurs pastel de l’aquarelle.